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Ceresa

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Ceresa B.A.P - 1004 (Angel) (First Sensibility)

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Création : 16/06/2013 à 15:49 Mise à jour : 05/06/2015 à 10:07

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3 articles taggés one shot

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Demande de one shot/ de scénario !

Comme le titre l'indique ici, mes petits lapins, vous pouvez me demander de vous écrire un one shot sur les B.A.P ^.^
 
Pour cela commenter cet article en me laissant le pairing et le synopsis que vous désirez (ou bien un lieu, ce que vous voulez !)
 
Vous pouvez aussi me dire si vous voulez un lime ou pas.
 
Je ne prendrais pas en compte les demandes sur des sujets trop hard, j'ai quand même des limites x)
 
NEW
héhé

Cette nouvelle "catégorie" vous la devez à la gentille Natsu-ie, c'est elle qui m'en a donné l'idée ^.^
Pour faire court : je vous prête mon cerveau (et les idées tordues qui vont avec) le temps que l'on vous trouve un scénario de one shot ou de fanfic.
Ou bien je peux vous aider à le peaufiner ou vous débloquer si vous n'arriver plus à écrire :)

Quelques conditions à respecter :
- D'abord commenter cet article (ensuite, nous pourrons poursuivre la discussion par MP si ça vous arrange)
- Il vous faut une base (un pairing et un lieu par exemple), je ne suis pas devin et je ne connais pas forcément vos goûts. Il faut m'aider un peu ^.^
- Ne pas vous attendre à ce que je fournisse tout le travail. Ce one shot ou bien cette fanfic c'est votre bébé, pas le mien. Je ne tiens pas à faire un monologue x)
- Être un minimum agréable. Bizarrement mon cerveau marche beaucoup plus vite dès que quelqu'un me parle gentillement. Comme quoi me cracher son pairing à la figure ça ne va pas accélérer les choses. Prends ça en note petit serpent. Et ravale ton venin. Grrr.

Si vous êtes bloquées : je peux aussi vous filer mon adresse mail, comme ça vous m'envoyez vos écrits et après lecture, on pourra discuter ^.^
 

Voili voilou,
A vos claviers !
Demande de one shot/ de scénario !
 
 
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#Posté le vendredi 09 août 2013 05:34

Modifié le dimanche 29 septembre 2013 05:38

One shot #2 (Et de un ...)

Voilà le one shot que j'avais préparé pour le concours sur le thème du rêve organisé par Bap Annuaire ^.^
 
Encore bravo aux gagnantes, et surtout merci à Bap Annuaire d'avoir pris le temps d'organiser tout ça :3
 
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
 
 
 
Et de un ...
 
 
Elle était très bien cette musique alors pourquoi Jong Up s'obstinait à changer de station ? Et Jun Hong pourquoi avait-il ouvert sa fenêtre pour y passer sa tête ? On aurait dit un chien,  s'il continuait ainsi, ses joues allaient onduler au rythme du vent. J'ignorai Daehyun qui grognait parce qu'il n'avait pas mangé, nous menaçant de grignoter le siège à chaque virage pour ne pas mourir d'une hypoglycémie. Sans parler de Young Jae qui sautillait sur son siège parce que sa vessie allait soi-disant exploser. Bang, lui, dormait. Par quel miracle ? Je ne le savais pas. J'étais juste admiratif. Si je n'étais pas en train de conduire j'en prendrais l'un pour frapper l'autre et les balancerais par la fenêtre. J'avais l'impression de diriger une colonie de vacances et mon rôle de moniteur ne me plaisait pas vraiment.
 
                - Hyung par pitié arrête toi sinon je fais dans la bouteille de Daehyun ! me supplia Young Jae.
                - Ah non ! Tu n'as pas le droit ! C'est tout ce qu'il me reste tu entends ?! Ma dernière réserve de sucre... Mon trésor... feignit de pleurer le brun.
                - Mais vous allez arrêter de crier ?! C'est ma chanson là ! chantonna Jong Up.
                - Saloperie de moucheron ! jura Jun Hong qui venait, apparemment, de se prendre un insecte dans l'½il.
                - Mmh, marmonna Bang.
 
Des gosses. Je transportais des enfants. Mes enfants, certes, mais ça restait des gosses. Des petits êtres qui sautent partout, se battent, se crient après et se plaignent tout le temps. Je devais capituler. Cela me ferait toujours quatre meurtres en moins sur la conscience.
 
                - Ok on s'arrête, annonçai-je.
                - Alléluia ! hurla Young Jae en arrêtant de monter sur Daehyun pour lui voler son trésor.
                - Mmh, approuva Bang.
                - Je suis en train de devenir aveugle et personne ne réagit ?! remarqua le plus jeune.
 
Je soupirai. Trouvant enfin une bordure de route sur laquelle m'arrêter, proche d'une forêt.
 
                - Voilà ...
 
Je n'eus pas le temps de couper le contact que Young Jae écrasa toutes les personnes présentes à l'arrière pour sortir.
 
                - Pipi, pipi, pipi ! couina t-il en courant.
 
Bang ouvrit enfin les yeux, se massant le bras que l'hystérique lui avait broyé en sortant.
 
                - Peux pas dormir tranquille ici, se plaignit-il pendant que Daehyun suivait le même chemin que le fugitif.
                - Bon je vais marcher un peu, annonça Jong Up.
 
Je sortis également, par la porte, sans étouffer personne, comme quelqu'un de civilisé. Pas comme les bestiaux que je transportais. Dont Daehyun qui était maintenant en train de retourner le contenu de la soute à bagage dans l'espoir d'y trouver quelque chose à manger.
 
                - Cool comme endroit ! s'exclama Jun Hong en observant les alentours.
                - A table ! ricana le glouton en trouvant le pique-nique que j'avais préparé.
                - Attendez, vous voulez que l'on dorme ici ? m'étonnai-je.
                - Pourquoi pas ? Il n'y a personne aux alentours. Et tu verrais tes cernes Himchan, il faut que tu dormes.
 
Mes cernes ?! C'était à cause de vous que j'avais des valises sous les yeux ! Mais je n'eus pas le temps de protester, Daehyun venait de déballer le repas et Young Jae remerciait tous les dieux existants pour lui avoir offert un tel soulagement. Le glouton, poli malgré tout, distribua des sandwichs à tout le monde avant de se servir. Papa Bang avait les yeux mi-clos.
               
                - Je suis crevé, je ne sais pas pourquoi... grogna t-il.
 
Premier signe
 
                - Tu dormiras mieux cette nuit, souligna Jun Hong.
                - J'espère...
 
Le repas terminé et la nuit commençant à tomber, nous décidâmes de remonter dans la voiture pour y dormir tant bien que mal. Seul Jun Hong et Jong Up voulurent aller marcher un peu.
Leur retour fut des plus bruyants,
 
                - Hé les gars vous ne devinerez jamais ce que l'on a trouvé ! s'écria Jun Hong émerveillé.
                - M'en fous ... grogna Yongguk.
 
Je ricanai, il m'enlevait les mots de la bouche celui-là.
               
                - Une tombe ! continua de nous informer le plus jeune.
 
Ma tombe
 
                - Cool, dit simplement Daehyun tout en se blottissant un peu plus contre Young Jae.
                - Vous vous en foutez en fait ? se vexa le gamin.
                - Brillante déduction Sherlock, approuva Young Jae qui ronronnait presque au contact du brun.
               
Grave erreur
 
                - Pfft, vous ne devriez pas. Ca me rappelle une émission paranormale que j'avais vu à la télé ...
                - Jun Hong, dors.
                - Elle hantait la route où elle était morte. Apparemment elle provoquait des accidents sur la route où elle-même en a eu un, pour venger sa mort. Une sorte de folle furieuse ...
               
Cette route
 
                - Non mais sérieux, tu veux que je t'étouffe avec mon oreiller ou quoi ? grogna le plus âgé.
                - Oh ça va j'ai compris, vieux papy va.
                - Répète ça et tu dors dehors.
                - Papy susceptible, gloussa l'autre.
                - Je vais me le faire ! annonça Yongguk.
                - Vous faites bouger la voiture, remarqua Young Jae, emmitouflé dans sa couverture.
                - Si quelqu'un passe il va croire que vous êtes en train de faire des cochonneries... les railla Daehyun.
                - N'importe quoi ! désapprouva le plus âgé en s'éloignant soudainement de Jun Hong.
                - Dormez, leur demandai-je une dernière fois.
 
***
 
Daehyun. Du sang. Beaucoup de sang. Young Jae pleurait.
Daehyun puis Young Jae, pendu.
Jun Hong, de l'intérieur. Un de moins.
Bang. Ses yeux. Son regard était terrifiant. Les pupilles dilatées au maximum. Me regardant, la tête penchée, attendant que je m'approche. Un arbre craqua. Jong Up, posté derrière moi marcha sur une branche, irritant la bête qui commençait à avoir des spasmes. Il se triturait les mains. Il voulait nous tuer.
Un cri de jeune fille. Un arbre qui tombe. Yongguk se tenant la tête.
Sa voix était terrifiante, dédoublée.
Il était possédé.
(...)
Un sursaut me prit.
Oh putain.
Un rêve Himchan, ce n'était qu'un rêve.
Je tentai de reprendre une respiration normale. Il fallait que je me calme sinon j'allais les réveiller. Enfin un coup d'½il dans le rétroviseur avait suffi pour que je recommence à paniquer.
 
                - Yongguk ?! Où est Yongguk bordel ?! criai-je.
                - Pourquoi tu hurles comme ça ? ronchonna Jong Up toujours les yeux fermés.
                - Yongguk n'est plus dans la voiture !
                - Il est peut-être aller pisser... supposa l'endormi.
                - Ah ouais ? Dans le noir ? Il n'est pas nyctalope que je sache !
                - Pfft qu'est-ce que tu nous balances ton langage scientifique à deux heures du mat' ? grogna Jun Hong.
                - Bang a disparu bordel !
                - Quoi ?! sursauta Jun Hong.
                - Qui a fait quoi ? se réveilla Daehyun.
                - Yongguk a disparu ! répéta le plus jeune.
                - Si c'est une blague, sachez que ce n'est pas drôle, dit Young Jae en sortant de son cocon.
                - Non mais sans déconnez vous voulez qu'on fasse quoi ? demanda Jong Up en se frottant les yeux.
                - On attend un peu ? Peut-être qu'il va revenir, suggéra Jun Hong qui devenait de plus en plus livide.
                - Je vous jure que si vous me faites flipper pour rien et qu'il est juste parti pisser, vous allez le regretter, promit Jong Up.
 
Ce qu'ils allaient regretter, c'est de ne pas avoir fui plus tôt
 
                - C'est qui qui fait bouger la voiture ? m'exaspérai-je.
 
Comme si c'était le moment de faire mumuse.
 
                - Pas moi.
                - Ni moi.
                - Non plus.
                - De toute façon ce n'est jamais personne ! m'énervai-je.
                - Bon on va voir ce que Bang trafique ? proposa Jong Up. On a des lampes torches, au moins ?
                - Ouais mais que trois, il va falloir faire des groupes, constatai-je.
                - Je reste avec toi ! dit Jun Hong en s'agrippant à moi.
 
Tant mieux. Je n'aimais pas être dans le noir. Et j'aimais encore moins rester dans le noir, la nuit, au milieu d'une forêt que je ne connaissais pas. Mais je ne pouvais pas paniquer. Je n'avais pas le droit, j'étais le leader de substitution.
 
                - On va chercher ensemble, annonça Daehyun en prenant une lampe torche alors que Young Jae s'emmitouflait dans sa couverture.
                - Jong Up tu restes avec nous ! le supplia Jun Hong.
                - Et calme-toi Jun Hong, on va le retrouver en moins de deux, ne t'inquiète pas, tenta de le rassurer le danseur.
                - Et s'il était tombé quelque part ? Et s'il avait une jambe cassée ? Un bras ? Imagine il s'est pris dans un barbelé et qu'il saigne beaucoup ! Et s'il revient alors que nous on est partis ? On l'a peut-être kidnappé ? Enlevé ? Tué ?
 
Possédé
 
                - Arrête tu commences à me faire peur ! gronda Daehyun alors que nous nous dirigions vers la forêt.
 
L'endroit me faisait froid dans le dos. Surtout après le rêve que je venais de faire. Si l'on ajoutait à cela la disparition de Yongguk, mes mains tremblaient légèrement. Le c½ur battant, on pénétra à l'intérieur du carré boisé.
 
                - Bon on va partir par-là, si on le trouve, on hurle d'accord ?
 
Daehyun avait l'air plutôt détendu mais je voyais clairement l'air paniqué de Young Jae qui se collait littéralement à lui.
 
                - D'accord, approuva Jong Up qui partait seul.
                - Tu ne me laisses pas tout seul Channie... gémit Jun Hong en me prennant le bras.
                - Non, ne t'inquiète pas.
 
Oh si, panique, faire peur c'est ce j'aime
 
Enfin "ne t'inquiète pas" ce n'était pas très crédible sortant de ma bouche. Je tremblais comme une feuille. On avait intérêt à le trouver rapidement et une fois cela fait, je le pourrirai pour nous avoir infliger cette frayeur. Leader de pacotille.
 
                - Y-Yongguk ? demanda timidement Jun Hong alors que l'on s'enfonçait dans la forêt.
               
Pas de réponse. Il faisait vraiment sombre et ce n'était pas nôtre ridicule petite lampe de poche qui allait nous aider à y voir plus clair. Le silence était pesant, comme si le temps était en suspens. Nous attendions la venue de nôtre leader. Mais bien que nous soyons seuls, je me sentais épié. Comme si quelqu'un nous suivait. Mais j'avais beau me retourner, je ne voyais rien. Cliché vous me diriez, mais cette sensation n'était pas banale. Ce n'était pas comme cette petite impression que l'on avait parfois lorsque l'on sentait une présence dans notre dos. Non. Celle-ci était écrasante et étouffante. L'air était devenu moite. Presque irrespirable.
 
                - Je me sens bizarre ... grogna Jun Hong.
                - On est deux.
                - Il fait super chaud, j'ai du mal à respirer ...
                - Arrête tes conneries ce n'est pas le moment de t'évanouir ! Pas ici ... soulignai-je.
 
Je sentis un léger courant d'air me parcourir la nuque. Glacial. Je sursautai avant de me retourner brusquement.
 
Rien.
 
Et pourtant, j'avais toujours l'impression que l'on nous suivait.
 
                - Hyung, on devrait sortir d'ici et dire aux autres de revenir ... Là ça devient vraiment bizarre ... gémit Jun Hong.
                - Tu l'as senti toi aussi ?! m'étonnai-je.
                - Senti quoi ?
 
Il me serrait le bras un peu plus fort.
 
                - Hyung, mes mains me piquent quand je te touche ...
 
Je suis morte seule. Et je veux que les autres périssent avec cette même impression de solitude
 
Le plus jeune saisit à nouveau mon bras mais s'éloigna aussitôt.
               
                - Ca me brûle ! Himchan putain j'ai les mains qui crament ! commença-t-il à pleurer.
                - C'est quoi ces conneries encore ? Viens on s'en va.
 
Un cri.
Daehyun.
 
                - Tu crois que c'est le signal ? s'inquiéta le plus jeune.
                - Je ne sais pas ... J'espère, comme ça on pourra se casser d'ici.
 
Jun Hong, par reflexe, tenta de me saisir la main mais se retira immédiatement dans une plainte de douleur.
 
                - Tiens prends la lampe, lui proposai-je.
                - Tu es sûr ? s'étonna-t-il.
                - Si ça peut te rassurer, prends-la.
 
On s'enfonça un peu plus. Pouvant de moins en moins profiter du clair de lune et du peu de lumière qu'il offrait. L'épais feuillage, la pénombre et cette présence écrasante m'oppressait. J'avais l'impression d'être enfermé, comme pris au piège. Nous avions d'ailleurs de plus en plus de mal à avancer. Victime d'un horrible mal de crâne accompagné de haut le c½ur. Comme si nos organes se compressaient.
 
                - Oh putain ! hurla Jun Hong alors que je m'adossais à un arbre pour essayer de respirer correctement.
                - Quoi ?
 
Et de un ...
 
                - C'est Dae-Daehyun ! Là ! s'estomaqua le plus jeune en pointant quelque chose au loin.
                - Où ça ?! m'exclamai-je.
 
Jun Hong me passa la lampe alors qu'il vomissait.
Horreur.
Nôtre ami était couché au sol. Du sang. Beaucoup de sang.
Flash.
Cette vision. Ce corps sans vie. Je l'avais déjà vu.
Mon rêve.
Il était exactement pareil. Ces mêmes griffures sur le visage. Ce même ventre ensanglanté. Déchiqueté. Comme si l'on avait essayé de le manger.
 
                - C'est ho-horrible ! suffoqua le plus jeune.
                - Putain mais c'est quoi qui l'a mis dans cet état-là ?! pleurai-je.
 
C'est moi ...
 
                - J-Je ne sais pas ... C'est dégueulasse putain ! Hyung il faut que l'on s'en aille !
                - Il faut courir, si ça se trouve le truc qui l'a tué est encore dans le coin ... tentai-je de raisonner alors que les visions horribles que j'avais eu dans mon rêve affublait.
 
Nous prîmes nos jambes à nôtre coup.
 
Vous n'irez nulle part
 
Une pression énorme s'abbatue sur moi. Je tombai à terre en entendant mes épaules craquer. J'hurlai de douleur tandis que Jun Hong s'étala sur le sol. Laissant la lampe torche giser dans les feuilles mortes. Je gémissais tandis qu'il essayait de se relever. En vain. Malgré mes os réduits en miette, la terreur me força à récupérer la lampe pour aider mon partenaire à se remettre sur pied. Il fallait que l'on s'en aille. A tout prix.
 
Mais j'en avais décidé autrement
 
A quatre pattes, je pris le visage du plus jeune entre mes mains. Il pleurait.
 
                - Ca va aller, je vais t'aider, tentai-je de le rassurer.
               
Je commençai à le soulever lorsque sa jambe se releva, seule.
 
                - Qu'est-ce que c'est que ce bordel ?!
                - Hyung ! Aide-moi ! me supplia-t-il.
 
Il fut ensuite trainer à même le sol. Je ne comprenais rien à la scène qui se déroulait devant mes yeux et je m'en foutais pas mal. Une force inconnue était en train de l'embarquer ! Alors je me mis à courir du mieux que je pouvais en sa direction mais quelque chose me projeta contre un arbre à une dizaine de mètres. Quelque chose d'acéré, d'invisible qui m'arracha de la chaire. Mon c½ur battait la chamade et je déglutis devant autant de puissance. Le choc fut tellement fort que je ne pus m'empêcher de vomir. L'arbre menaçait de tomber. Jun Hong avait disparu.
 
J'étais seul.
 
Qu'allait-il arriver à Jun Hong ? Et Daehyun pourquoi était-il mort de la manière que dans mon rêve ? Et si tout ce que je m'étais imaginé dans mon sommeil allait se dérouler ?
Non.
C'était inconcevable.
Je ne voulais pas perdre mes bébés. Je ne voulais pas les retrouver mort un par un. Il fallait que je retrouve Jun Hong. Je me mis alors à courir, espérant retrouver sa trace. Il fallait que l'on sorte d'ici. Et Bang ? Où était-il ?
 
Et de deux ...
 
Young Jae.
Mon c½ur s'arrêta. Mes larmes redoublèrent.
Non pas lui. Pas comme ça. Pas mon bébé.
Il était pendu à sa couverture, après un arbre. Son corps se remuant doucement au rythme de la brise. Cette brise polaire qui me parcourait, qui me glaçait le sang. La sensation s'accentuait lorsque que je pensais à la présence derrière moi. Ce truc bizarre qui me hantait alors que je ne connaissais même pas sa provenance. Ce truc qui est sûrement la bête qui nous détruit un par un.
Incernable. Invisible. Insaisissable.
Et ce sentiment d'impuissance qu'elle imposait.
 
                - Pourquoi nous ? murmurai-je doucement en m'écrasant dans les feuilles.
 
Trop de pression.
 
                - Parce que je vous ai choisis, répondit doucement une voix qui m'était alors inconnue.
               
Mes yeux s'écarquillèrent, mon c½ur se broyait alors que cette douce voix me parlait. Comme si elle prenait du plaisir à me torturer. Je suffoquai alors qu'elle me libérait doucement. Les larmes ne cessaient d'affluer. Je me noyais dans un torrent d'émotion. Un mélange de douleur, de peur et de solitude. Pourtant, je me sentais de moins en moins épié. De moins en moins observé. Avec les dernières forces qu'il me restait, je réussis à me relever et partis à la recherche des survivants.
 
Et de trois ...
 
Jun Hong.
Un peu de sang s'écoulait de sa bouche. Salissant son visage d'enfant à présent livide. J'embrassais son front froid, le mouillant. Mes larmes étaient trop nombreuses, je voyais flou et pourtant, je continuais de marcher. La voiture. Unique échappatoire. Mais pour cela il fallait que je sorte de ce putain de bois. Et Jong Up où était-il ? Bang était-il vraiment l'homme possédé que j'avais pu apercevoir dans mes rêves ?
 
Des branches m'arrivaient dans la figure, m'empêchant d'avancer. Encore un coup de cette folle.
 
Fais attention, je peux te posséder, toi aussi ...
 
Je fonçais jusqu'à rentrer dans quelqu'un.
 
                - Himchan ! Cours ! m'ordonna Jong Up complètement paniqué.
                - Par où ?!
                - Suis-moi !
 
Il me prit par la main avant de se rétracter.
 
                - Putain de bordel de merde !
                - Tu vas m'expliquer oui ?! m'énervai-je.
                - C'est Bang ! Il veut me buter ! Il est devenu fou quand je l'ai approché ! Il m'a mordu l'épaule !
               
Un cri aigu retentit. M'arrachant un sursaut de stupeur. Un arbre tomba devant nous, nous barrant la route.
               
                - Ah non, non, non ! Putain il faut qu'on se casse de là ! paniqua Jong Up, larmoyant.
                - Trop tard, signala une voix grave derrière nous.
 
Yongguk.
Sa voix était terrifiante. Dédoublée.
 
                - Vôtre leader m'appartient, annonça une voix de jeune fille, la même que tout à l'heure mais cette fois sortant tout droit de la bouche du possédé.
                - Tu vois ?! Il faut qu'on se casse de là bordel ! gueula Jong Up qui pleurait.
 
Il avait les mêmes pupilles dilatées. La même tête qui se balançait de gauche à droite, la démarche nonchalante. Comme s'il avait été désarticulé. Ce n'était pas Bang mais bel et bien l'inconnue qui le contrôlait. Et si elle nous faisait subir le même sort que celui des autres membres, nous étions mal, très mal.
Jong Up escalada le rondin de bois, me tendant ses bras pour m'aider à faire de même. Je les saisis bien que cela me fit un mal de chien. Toujours cette même brûlure. Et maintenant que la jeune fille était de nouveau à mes côtés, je sentais cette pression qui m'empêchait d'avancer.
 
                - Cours bordel ! s'énervait Jong Up alors qu'il éprouvait les mêmes difficultés que moi.
 
Par un miracle ou bien une nouvelle manigance de la folle qui nous poursuivait, nous réussîmes à sortir du bois.
 
                - La voiture ! hurlai-je.
 
Jong Up approuva. L'herbe glissante manqua de me faire à nouveau flancher mais je réussis malgré tout à tenir debout. Le désir de survie devait jouer sur mon équilibre. Nous montâmes dans le véhicule, ce fut la première fois que j'étais heureux de prendre le volant. Mes mains pleines de sang mirent une éternité à mettre le contact. J'avais peur, très peur. Au bout de quelques mètres Jong Up hurla, une masse venait de s'abattre sur le toit. La voiture tangua, je braquai sur ma gauche pour que nous ne finissions pas dans le fossé. Une vitre se brisa, laissant apparaître une main. Elle essayait d'étrangler Jong Up. Dans un énième moment de panique, je me rabattis de l'autre côté pour faire valser l'attaquant du toit. Jong Up reprenait sa respiration alors que Yongguk apparut cinquante mètres devant nous.
 
                - Putain fonce lui dedans ! Tue-le ! manqua de s'étouffer le danseur.  
 
J'accélérai sans aucune hésitation mais soudainement, à seulement quelque mètres, Yongguk devint livide.

Je vous laisse tous les trois

La fille avait disparu. Jong Up et moi en train de tuer notre leader qui se réveillait, n'étant pas conscient des récents évènements. Seulement, j'ai réagi trop tard. Il traversa le pare-brise. Des éclats de verre m'arrivèrent dans le visage. Je sentis ma nuque se briser. Puis, ce fut le trou noir.

Et de six ...
 
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#Posté le mardi 13 août 2013 08:27

Modifié le mardi 13 août 2013 08:39

One shot #1 BangLo

One shot #1 BangLo
 
 
Voilà un petit one shot que j'avais écris il y a quelque temps déjà (d'où certaines tournures de phrase que vous retrouvez dans les débuts de la Tanière x) )
J'ai corrigé les fautes itou itou.
 
Bonne lecture !
 
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
 
(Point de vue de Zelo)

Avancer.
C'est ce que je faisais depuis tout à l'heure. J'errais dans les rues sans vraiment savoir où j'allais. Je déambulais dans Séoul sans notion du temps. Je cherchais une réponse. Je cherchais à savoir POURQUOI.
Pourquoi toi, Yong Guk, m'avais repoussé.
Pourquoi tu ne comprenais pas que je n'y arrivais pas sans toi.
Tu sais, depuis que l'on s'était séparés je ne vivais plus. Chaque jour était une épreuve et te voir était un combat. T'effleurer me blessais, te toucher me tuais. Croiser ton regard me crevait le c½ur et tes paroles le faisaient saigner. Quand je pensais qu'avant tu le faisais battre, ça me faisait bien rire. Maintenant tu ne le faisais plus battre, tu le battais. Tu le maltraitais sans âme ni conscience. Malgré la distance que tu avais instaurée entre nous, tu arrivais encore à le toucher. A le réduire en miette un peu plus chaque jour.
Je souffrais.
Et me repousser tout à l'heure avait été le coup de grâce. La preuve que tu avais bel et bien enterré tout ce qu'on avait vécu ensemble autrefois. Et bordel qu'est-ce que ça me faisait mal de savoir que tu avais fait une croix sur tout nos souvenirs ensemble, sur nos baisers cachés, nos sourires, nos câlins, nos confidences, sur "nous".

Pleurer.
C'est ce qui accompagnait mes pas. Un sanglot et j'avançais. Plus j'avançais, plus je pensais, plus j'avais mal, plus je pleurais.
Pourquoi étais-je le seul à souffrir ? Les gens avancaient aussi pourtant. Ils marchaient comme moi alors pourquoi ne pleuraient-ils pas eux aussi ?
J'aimerais faire comme eux. Avancer sans souffrir. Mais il avait fallu que tu foutes tout en l'air avec tes "je t'aime" et toutes les belles paroles allant avec. Si je ne t'avais pas rencontré je marcherais dignement, voir même en souriant. Je ne tanguerais pas, je ne pleurerais pas, je serais le Jung Hong souriant et ingénu que j'étais avant de te connaître. Mais le destin avait voulu que l'on s'aime. A cause de toi maintenant je connais la souffrance.

Agoniser.
C'était ce que je faisais depuis ce début de soirée. On était tous à table avec les membres et notre équipe. Tout le monde mangeait, sauf moi. Jong Up après de nombreuses tentatives avait d'ailleurs arrêté d'essayer de me nourrir. Toi, tu t'en foutais de savoir si je mangeais ou pas, tu étais bien trop occupé à faire le malin devant notre nouvelle assistante ...
En fait tu t'en foutais complètement que je me laisse crever depuis deux mois. Tu ne comptais pas le nombre de jours qui s'étaient écoulés depuis que l'on s'est séparés.
Ça faisait cinquante huit jours si l'on comptais celui où tu m'avais abandonné parce que "tu sais Zelo, ce n'est pas sain ce genre de relation".
Je m'en fichais pas mal personnellement. Tout ce que je savais c'est que cette relation, même secrète, me faisait du bien, me rendait heureux. Avec cette simple phrase tu m'avais arraché ma joie de vivre. Depuis je ne vivais plus, je comptais chaque jour passé loin de toi. Chaque jour que je passais à survivre. Je préférais compter que manger, manger ne m'apportait rien alors que compter m'occupait. C'est l'un des rares moments où je ne pensais pas à toi alors j'essayais de compter le plus souvent possible pour éviter de pleurer et d'alarmer tout le monde.
D'ailleurs, je les comptais lorsque l'on mangeait. Inconsciemment, je fixais le bracelet que je t'avais offert en même temps. C'est peut-être pour cela qu'après le repas tu m'as demandé à me voir "seul".

Entendre.
Ta voix froide me demander de bouger du canapé. Cette voix qui me glaçait le sang.
Tu sais, t'entendre prononcer mon prénom avec cet air autoritaire me poussait à bout. Tu ne me parlais plus qu'avec cette voix inexpressive de leader, sans sentiment, et cela depuis cinquante huit jours. C'était surement pour cela que je ne t'avais pas répondu. Je ne savais plus. Et je ne voulais pas m'en souvenir. En fait, je ne voulais plus avoir de souvenirs avec toi Bang, du moins pas de ce genre. Je ne voulais garder que les moments heureux que l'on a vécu ensemble et les encrer. Imprègner tout mon être de ces instants pour qu'il cesse de souffrir. Je m'auto-anesthésiais ainsi puisque tu ne voulais pas réparer tes dégâts.

Protèger.
Je m'étais roulé en boule pour que tu me laisses tranquille. Je m'étais enfermer dans ma carapace en espérant qu'elle ne cèderait pas face à toi. Et pourtant, malgré que je sois sur la défensive, tu avais quand même réussi à me lever et à me traîner dans la salle de bain. De toute façon je n'arrivais plus à me défendre. J'étais bien trop faible, encore plus face à toi.
Je me faisais même pitié quelque fois.

Pièger.
Tu nous avais enfermés dans la salle de bain.
Face à face.
Tu m'avais lancé mille et une reproches. Je ne savais pas combien de temps cela avait duré. Je ne t'écoutais pas. Je ne pensais qu'à une chose : t'embrasser. Ça m'étais venu à l'esprit lorsque j'avais entendu le cliquetis de la porte se fermant à clé.
Pourtant je savais.
J'étais certain que tu allais me repousser. Mais au fond de moi, une petite lueur d'espoir s'était rallumée à ce bruit. Surement parce que je m'étais souvenu que lorsque l'on s'enfermait dans la salle de bain autrefois, c'était pour être tranquille, les deux, ensemble, en couple.
C'était cette intimité que tu venais de recréer entre nous qui m'avait laissé croire pendant quelques secondes que tu allais bien vouloir de moi à nouveau. Comme avant, que tu m'accueillerais avec autant de chaleur qu'autrefois. Que tu allais accepter ce baiser et ensuite me serrer dans tes bras.
Quelques secondes, c'est le temps qu'il m'a fallu pour que je me penche vers toi. C'est également le temps que tu avais mis pour déposer ton doigt sur mes lèvres.

Briser.
Tu avais brisé mes ailes, j'allais enfin prendre mon envol et retrouver mon sourire. Un baiser, juste un seul et je serais revenu à moi. Mais même ça tu me l'avais refusé. Tout ce que tu avais trouvé à me dire c'est :
"Jun Hong, il faut que tu ailles de l'avant. Oublie ce l'on a vécu et avance"

Suffoquer.
Je n'arrivais pas à respirer. Tu venais de m'arracher le c½ur à nouveau.
Je t'avais poussé avec le peu de force qu'il me restait et j'étais parti. J'avais quitté l'appartement en trombe les yeux embués.
Et j'ai couru.
Me retrouvant ainsi seul, au milieu de nul part, dans Séoul.

Obéir.
Avancer mentalement m'était impossible. Seul ton amour réussirait à me faire aller de l'avant. J'étais donc bloqué. Je tournais en rond à la recherche d'une complicité perdue, d'un sentiment oublié, d'un rêve passé et surtout d'un amour à présent inexistant.
Alors j'avançais physiquement, à la recherche du bonheur. Dans un élan de désespoir, malgré qu'il soit inaccessible, je le poursuivais depuis la tombée de la nuit.

Espérer.
Peut-être allais-je croiser ton sourire dans un coin de rue.
Peut-être que allais-je enfin te voir accourir vers moi, soulagé de m'avoir retrouvé.
Peut-être même que tu seras tellement heureux de me voir que tu m'offriras une renaissance. Une preuve d'amour.
Oui, je marchais dans l'espoir que tu me trouves, que tu me montres que je n'étais pas si transparent à tes yeux. Que tu tenais à moi, parce qu'il n'y avait que lorsque tu faisais attention à moi que je me sentais réellement exister.
Mon bonheur, c'est toi.

Tomber.
La neige tombait. J'avais froid. Les flocons s'évanouissaient sur mes épaules nues. J'aurais dû mettre le manteau qui traînait dans l'entrée en partant. Maintenant, ils fondaient sur ma peau. Le vent les faisant virevolter me fit frissonner. Mes membres commençaient à souffrir, mais mon c½ur, espérant ta venue, leur ordonna de continuer d'avancer.
J'étais tordu comme gars n'est-ce pas ? C'est peut-être moi qui "ne suis pas sain". Si ça se trouve, la cause de mon malheur ce n'était pas toi, c'était moi. Je m'auto-détruisais. Et je continuais encore aujourd'hui en marchant dans le froid, épuisé.
Les rues étaient maintenant désertes, j'étais seul. Un pas, un autre, mes jambes s'engourdissaient. J'avais mal. J'avançais encore quelques mètres. Je ne contrôlais plus rien. Ma vue se troublait. Je ne me portais plus. Mes bras n'avaient pas la force de me retenir. Je tombais dans ce manteau blanc.

Se sentir mourir.
Une sensation bizarre m'envahit.
Tout était devenu flou autour de moi. Mon esprit était vide, je me sentais isolé. Mes yeux ouverts, je vis une lumière blanche venir du ciel, se rassembler en une boucle chatoyante. Maintenant, elle était suspendue dans l'air. Tout autour de moi resplendissait. J'avais la sensation de flotter ou plutôt de me dilater dans tous les sens et pourtant je savais que mon corps était toujours étendu dans la neige. Est-ce une hallucination ? Je ne le savais pas. Je ne savais plus rien.
La sensation s'accentuait. Les atomes de mon corps s'éloignaient les uns des autres. J'étais léger, tel un flocon de neige à la dérive. En expansion à travers le temps et l'espace.
Ça faisait longtemps que je ne m'étais pas senti aussi bien. Je flottais ainsi, les yeux maintenant fermés, soulagé.

Revenir.
Lentement, comme reculent les vagues, mon esprit revint à lui mais je ne le voulais pas, je voulais continuer à errer dans cet univers. Là où toute ma tristesse s'évaporait, où mon c½ur était léger. Je ne voulais pas revenir à moi, cette sensation était si belle.Non, je ne voulais pas retourner dans ce monde, laissez-moi mourir ! De toute manière, le revoir me tuerai.
Laissez-moi.
Par pitié.

" - Jun Hong ouvre les yeux bordel ! grondait Himchan.
  - Laissez-moi ... murmurai-je avant de sombrer dans le sommeil."

Se réveiller.
Cela faisait quelque temps que je distinguai les bruits autour de moi. Une couverture me recouvrait et j'étais dans les bras de quelqu'un. La personne était trop rapide pour qu'il s'agisse de Bang Guk mais je l'espérais encore. Alors je m'ordonnais de ne pas ouvrir les yeux pour ne pas me briser à nouveau. Ne pas revenir à la réalité
Je suis pathétique n'est-ce pas ?
Quelqu'un lui ouvrit la porte. Je reconnu Jong Up, il s'y prenait toujours à deux fois pour l'ouvrir. Oubliant toujours laquelle des deux clés était la bonne.
La voix paniquée de Young Jae quand Himchan entra me fit comprendre que l'on venait de rentrer dans l'appartement.

"- Il a les lèvres bleues !
 - Va chercher des habits, lui ordonna Himchan.
 - Tout de suite, répondit Young Jae.
 - Dae Hyun, il me faut une serviette et une bassine d'eau chaude. Jong Up appelle un médecin, dirigea t-il."

Il me coucha sur le canapé. Il m'enleva mes habits trempés et gelés.

"- Bang, murmurai-je.
 - Il est parti avec le manager tout à l'heure pour un rendez-vous ... Il pensait que tu allais revenir rapidement, me répondit tristement Himchan."

Je sentis une larme couler sur ma joue. Elle était chaude. Je ne savais même pas où j'allais encore puiser l'énergie qu'il me fallait pour pleurer. J'étais vidé, l'espoir était ma seule force et maintenant je l'avais perdu. Il m'avait oublié. Il se foutait complètement de mon existence.
Je suffoquai à nouveau.
La main de Himchan vint essuyer ma joue. Elle était chaude elle aussi. Je le repoussai, ouvris les yeux et découvris que Jong Up se tenait également à côté de lui.

"- Laissez-moi mourir, me répétai-je en me roulant sur le côté pour les éviter du regard.
 - T'arrêtes de dire des conneries ?! s'énerva Himchan.
 - Laissez-moi ... pleurai-je.
 - Je vais le tuer ! continua Himchan en saisissant son portable.
 - Qui ? demanda Jong Up.
 - La cause de tout ce bordel : Yong Guk !
 - Qui va tuer qui ?! s'étonna Young Jae qui revenait avec des habits dans les bras."

J'avais détruit mon couple. Je m'étais détruit. Et maintenant je détruisais mon groupe. Je me détestais.

"- Je fous tout en l'air, continuai-je de me lamenter."

Jong Up me releva. Il essuya mes larmes, je l'évitai du regard. Je suis en train de foutre leurs vies en l'air et malgré tout, ils continuent d'être gentils avec moi.

"- Je ne mérite pas tout ça, lâchai-je.
 - Arrêtes, m'ordonna doucement Jong Up en m'enfilant un pull."

Dae Hyun me frotta les cheveux avec la serviette chaude et humide. Young jae tentait de ne pas être trop brusque en m'enfilant mon pantalon. Mes veines ressortaient sur mes jambes. Elles étaient rouges et mes pieds violets. Je ne les sentais plus.
C'était un signe ? J'allais enfin mourir ?

"- Yong Guk ! Ramène toi IMMEDIATEMENT à l'appartement. On vient de retrouver Jun Hong, il était à moitié mort dans la neige ! On ne se demande pas à cause de qui hein ?! Non je ne te laisse pas parler ! Tu viens un point c'est tout !"

Himchan balança son portable sur la table basse. Il faisait les cent pas. Attendant le leader de pied ferme.

Provoquer.
C'était tout ce que je savais faire. Je provoquais la colère de Himchan, l'inquiétude de Young Jae, la tristesse de Jong Up et la compassion de Daehyun. Rien de positif.
Yong Guk allait m'en vouloir de m'être faire remarquer. A cause de moi il allait passer pour le méchant. Un leader incapable de prendre correctement soin de ses membres. Il va me tuer.
Tant mieux je ne demandais que ça. Que l'on abrège mes souffrances. J'aimerais retrouver le bien-être que j'avais ressenti tout à l'heure.
Cette lumière était peut être le signe que j'ai failli mettre fin à mes jours, qui sait. En tout cas si la mort me soulage, alors qu'elle m'emporte. Je ne me débattererai pas.
Je n'apporte rien de bien en ce monde. Personne ne tient à moi. Alors pourquoi continuer à vivre ?
Pour continuer de subir tout ça ? Pour continuer à courir après un bonheur innaccessible ? Un amour à sens unique ?
Ce n'est pas la peine. Je n'en peux plus de me battre. Je veux mettre fin à cette souffrance. Alors qu'il me tue.

Sursauter.
Mon c½ur n'avait fait qu'un bond lorsque j'ai vu Yong Guk entrer dans l'appartement. Il était énervé.

"- Qu'est-ce qu'il t'a pris bordel ?! me cria t-il dessus."

Je repleurai. Il n'avait rien à dire de mieux ? C'était les dernières paroles qu'il souhaitait m'adresser ?

"- Parle lui autrement ! lui ordonna fermement Jong Up.
 - Il a failli mourir à cause de toi ! continua Young Jae.
 - C'est quoi ces conneries ?! s'énerva t-il."

Je laissai échapper un rire nerveux entre deux sanglots. Sous le regard choqué des autres membres.

"- Ces conneries ? Tu n'as rien trouvé de mieux ? J'ai marché longtemps dans l'espoir que tu viennes me chercher. Je voulais te provoquer une énième fois. Je voulais que tu accours vers moi, que tu me prouves que je ne suis pas si invisible à tes yeux. Je voulais que tu me trouves, que tu sois soulagé de me voir sain et sauf. Malheureusement je suis tombé amoureux de la mauvaise personne. J'aime une personne qui pense que tout ce que je vis depuis deux mois est futile. Que ma souffrance est superficielle. Que j'exagère. En deux putains de moi tu n'as jamais cherché à savoir si j'allais bien, si je vivais bien notre séparation. Après tout c'est vrai toi tu t'en es très bien remis alors pourquoi moi ne le vivrais-je pas bien ? ironisai-je.
Je vais te le dire. Parce que moi, je t'aimais, je ne voyais que par toi. Et du jour au lendemain, tu m'as laissé seul à l'abandon. J'étais désorienté. Sans toi pour me guider, pour me faire avancer, je me suis perdu. Alors je suis resté là à attendre que tu reviennes me prendre la main, mais rien. Mon cas ne te préoccupait pas le moins du monde. Tu me l'as encore montré aujourd'hui en me repoussant. Mais cette fois j'ai réussi à avancer. J'ai marché dans les rues en espérant te trouver puisque j'avançais comme tu me l'avais demandé. Le problème c'est qu'avant de partir j'étais déjà vide. J'étais déjà à bout de force. C'est idiot hein ? Partir seul dans le froid alors que je ne mange plus depuis cinquante huit jours. Alors au bout d'un moment je suis tombé. Je ne sais pas si j'ai failli mourir mais maintenant je le souhaite. Comme ça j'arrêterais d'espérer que tu viennes me chercher un jour. Je serais enfin en paix."

Tout le monde me regardait, subjugué. Yong Guk ne disait rien, il avait simplement baissé la tête. Himchan me regardait, heureux que j'ai enfin lui dire ce que j'avais à lui dire. Je pleurais encore mais je lui souris également. Dae Hyun continuait de me frotter la tête comme si de rien était et Young Jae fixait Yong Guk en attendant sa réponse.

"- Tu racontes vraiment n'importe quoi ... murmura alors le leader."

Mon c½ur se serra.

"- Comment oses-tu ..? s'énerva Himchan."

Trop tard, le mal était fait. Himchan venait de frapper Yong Guk au visage. Le leader recula, sous le choc.

"- Comment tu peux traiter ainsi quelqu'un qui veut mourir par ta faute ?! continua Himchan."

Je vis les yeux du leader s'embuer. Il partit dans sa chambre sans dire un mot.

Soupirer.
Yong Guk. Tu ne savais jamais trouver les mots.
Devais-je te pardonner ?
Devais-je excuser le fait que tu n'as jamais su quoi me dire pour me réconforter ?
Dans le fond j'en avais presque envie. Si c'était le seul moyen de te retrouver alors je te pardonnerais tout. Tant que tu me souris à nouveau. Tant que tu acceptes que nous soyons à nouveau amis.
Je t'en avais trop dit. A présent tu devais surement me prendre pour un fou incapable de vivre sans toi. Même si c'était le cas, j'allais te faire penser le contraire, pour que nous puissions vivre normalement. Sans amour certes, mais au moins cela m'empêchera de souffrir.
Je soupirai.
En fait, j'étais égoïste.
Je ne pensais qu'à mon bonheur.

Je me levai brusquement malgré que mes jambes qui me fassent encore mal.

"- Il faut que j'aille le voir, déclarai-je.
 - Tu es sûr que c'est une bonne idée ? me demanda Himchan.
 - Je-je pense, bafouillai-je devant son air triste.
 - S'il te fait encore du mal, appelle-moi, m'ordonna t-il en m'évitant du regard.
 - D'accord ..."

Je marchais péniblement jusqu'à la chambre.

Regarder.
Il pleurait. Yong Guk était assit en face de sa fenêtre et pleurait. C'était la première fois que je le voyais dans cet état depuis que l'on se connaissait. Il se retourna au bruit de la porte se refermant.

"- Allez dis-le, m'encouragea t-il.
 - Dire quoi ? m'étonnai-je.
 - Que je suis un abruti, m'indiqua t-il.
 - Je dirais plus que tu es une brute, dis-je la larme à l'½il.
 - Tu as vraiment autant souffert ? me demanda Bang Guk pendant que je m'assis à ses côtés.
 - Tu n'imagines même pas, répondis-je sincèrement."

Il soupira.

"- Je suis désolé, me dit-il.
 - Pour ? dis-je en regardant la neige tomber.
 - Pour tout.
 - ...
 - Je comprendrais que tu m'en veuilles, continua t-il pour empêcher au silence de s'installer.
 - ...
 - Tu veux me mettre un coup de poing comme Himchan ? me demanda t-il en me tendant sa joue.
 - N'importe quoi, soupirai-je.
 - Ok ...
 - En fait je ne sais pas ce que je veux. Avant je te voulais toi, pensant que ça allait m'aider à arrêter de souffrir. Après je voulais mourir, pensant que ça allait me soulager. Mais maintenant que je me suis rendu compte que tu n'étais pas la personne qu'il me fallait et que Himchan ne me laisserait jamais crever. Je ne sais pas ce qui pourrait me rendre heureux.
 - Tu finiras bien par trouver, sourit le leader.
 - Je l'espère, murmurai-je en soupirant à nouveau.
 - Il faudrait que tu traînes plus souvent avec Himchan, il t'aidera surement à trouver, ricana Yong Guk.
- Pourquoi ça ? m'intriguai-je.
- Il t'aime bien plus que tu ne le penses, sourit le leader.

J'haussais un sourcil. Il devait encore se moquer de moi mais j'allais l'écouter quand même. Après tout je ne craignais plus rien, on se reparlait à nouveau comme avant. 
Silence.
On resta un moment assis, sans rien dire, à regarder la neige tomber.

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#Posté le lundi 08 juillet 2013 06:35

Modifié le lundi 08 juillet 2013 07:46

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