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Ceresa

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Ceresa B.A.P - 1004 (Angel) (First Sensibility)

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Création : 16/06/2013 à 15:49 Mise à jour : 05/06/2015 à 10:07

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Cellule une (Prisonnier)

Cellule une (Prisonnier)
 
 
 
Cette fenêtre m'hypnotisait. Cette fenêtre aux carreaux teintés. Ces carreaux aussi sombres que le monde dans lequel je vis à présent. Ce présent dans lequel je ne voulais plus être. Je voulais tout simplement disparaître. N'être que poussière. Des petites particules qui virevolteraient dans les airs. Emportées par la brise. Je voulais être libre. Libérer mon âme. Mourir pour enfin connaître le repos.
Mais ils ne le veulent pas.
Ils ? Ce sont les infirmiers, les médecins, les psychologues. Ces personnes qui croient savoir ce qui est bien pour vous alors qu'ils ne sont pas dans votre tête.
 
J'aimerais sortir de cet enfer, ne plus avoir à entendre ce cliquetis de porte. Cliquetis qui me rappelait que j'étais enfermé telle une bête en cage. Une bête qu'ils essayaient tant bien que mal d'apprivoiser. Mais je ne leur ferais pas ce plaisir.
 
Calé entre le lit et la table de nuit en fer blanc, je regardais l'infirmier poser cet infâme plateau repas sur la table. Il me demanda ce m'asseoir, comme chaque soir. Je vais le faire, comme chaque soir. J'aimais leur donner de faux espoirs, leur faire croire que j'allais avaler leurs morceaux de viande noircis et leurs haricots verts luisants. J'aimais les voir perdre patience, ça m'occupait. Et je me disais qu'avec un peu de chance, ils seront tellement désespères qu'ils me laisseront partir. Qu'ils me délivreront et que je pourrais enfin assouvir mon désir de liberté.
 
Malheureusement, ce moment n'était pas encore venu.
 
L'infirmier tapait du pied. J'enlevais les impuretés amassées sous l'ongle de mon pouce gauche. J'attendais qu'il craque, buté. Il le savait, que je n'allais pas avaler cet amas de nourriture dégueulasse, et pourtant, comme chaque soir, il restait planté là à attendre. Ce mec me faisait pitié. Il essayait de me convaincre,
 
- Si tu refuses de manger, tu ne pourras jamais sortir d'ici. Tu n'aimerais pas mieux être chez toi ?
 
Si tu veux que je me casse alors va-s'y, aide-moi à m'échapper !
Ce qu'il pouvait être stupide.
Je ne voulais ni de sa pitié, ni de ses discours moralisateurs. Je l'avais vu porter tout les masques possibles et inimaginables en quelques mois. Un jour gentil, un jour compatissant, un jour énervé ... Tout. Il cherchait par quel bout me prendre, comment essayer de me faire réagir. Mais ça ne marchait jamais. Il ne m'aura pas. Ils ne m'auront pas. C'est moi qui vais les avoir à l'usure.
 
J'espérais les voir emprisonner. Pourquoi avaient-ils le droit de me faire subir tout ça ? Personne ne disait rien. Ils se foutaient tous de mon sort. J'aimerais tellement qu'on les enferme eux-aussi. Ces autres qui se permettaient de vous séquestrer dès que vous pleuriez un peu trop à leur goût. Comme s'ils avaient le droit de faire ce qu'ils voulaient de vous. Pourquoi ne pas simplement me laisser partir en paix ? Ils pensaient sérieusement qu'en me cloîtrant entre ces quartes murs moroses j'allais reprendre goût à la vie ? A quoi bon vivre après tout ? La vie n'est là que pour donner suite à la mort. Je voulais simplement me libérer plus tôt que prévu. Accélérer les choses.
 
Pourquoi ne comprenaient-ils pas ça ?
 
Il m'avait laissé seul devant mon plateau. Pensant que sa présence me gênait pour manger. Au contraire, ma distraction est partie. Je me posais donc à nouveau entre la table de nuit et le lit de métal froid. Serrant mes maigres jambes contre mon torse. Plus de distraction, plus de raison de lutter. Je recommençais à pleurer. Je voulais partir. Et ne pas pouvoir le faire me frustrait au plus haut point. J'avais tout essayé. C'était la raison pour laquelle ma chambre était aussi vide aujourd'hui.
Ils voulaient limiter les tentatives, les salauds.
 
Dans le fond qu'est-ce-que ça pouvait leur foutre que je meurent ou non ?
Nous n'avions pas de lien nous rapprochant n'est-ce-pas ?
Ma mort ne les affecterait pas plus que ça. Je ne serais juste pas présent sur leur tableau de chasse. Endroit où ils affichaient fièrement les photos des personnes ayant réussi à s'échapper. Photos présentant des jeunes souriants. Ouais, des sourires de faux-culs. Comme si quelqu'un pourrait être heureux d'avoir été apprivoisé par ces tortionnaires.
 
J'entendis à nouveau le bruit des clés dans la serrure, recroquevillé, je l'observais derrière le brouillard de mes larmes. J'aimerais qu'il ne soit qu'une silhouette, qu'un fantôme que je pourrais traverser. Ainsi, je pourrais enfin passer le seuil de cette maudite porte et dire adieu à la vie. Mais c'était bel et bien ce foutu infirmier qui venait rechercher son plateau, encore plus lourd, charger de mon refus et de mon désespoir. Il me regardait méchamment, comme si j'avais commis un crime. Qui était le méchant dans l'histoire ? Celui qui ne voulait pas manger la merde de l'autre ? Ou bien celui qui enfermait l'autre à double tour sous prétexte qu'il était un peu trop déprimé ?
C'était l'hôpital qui se foutait de la charité.
 
Ils m'avaient forcé à venir ici, ils ne cessaient de me répéter "tu es malade ici nous allons te soigner et prendre soin de toi"
Non ! Je n'étais pas malade, je ne demandais qu'à être seul ! Qu'est-ce qu'il y avait de difficile à comprendre là-dedans ?! Et non, je n'en voulais pas de leurs soins, le seul moyen de me ramener à la vie, c'est de me promettre la mort. Paradoxal n'est-ce-pas ? Compliqué ? Non je ne le pensais pas. Mais ça, ils s'en foutaient pas mal. Ils s'étaient sentis obligés de venir me tirer par les cheveux jusqu'à leur clinique aussi glauque que déprimante ! Comme si m'enfermer allait m'aider à survivre !
Parce que oui, je survivais, je ne vivais plus. Du moins, je ne le voulais plus. Je n'avais aucune raison de vivre, rien. Une famille ? Mes parents n'existaient plus, je ne voulais plus en entendre parler. C'est eux qui m'ont conduits dans cet enfer, eux qui m'ont amener dans cette putain de chambre que maintenant je ne pouvais plus quitter !
Je n'avais plus de parents.
Plus de soutien.
Plus rien.
Juste la Mort m'appelant, me promettant le soulagement que j'espérais avoir depuis si longtemps.
Mourir était la clé du bonheur.
Mourir me permettrait d'être libre.
Mais ça, bien sûr, personne ne le comprenais.
 
Je ne pouvais pas voir ce qu'il y avait derrière cette fenêtre. Seul un carreau laissait échapper un peu de lumière, je pouvais y apercevoir quelques feuilles, immobiles. Comme moi. Elles attendaient que le vent les transporte. Je n'avais que ça à faire de mes journées : attendre. Je n'avais le droit à aucune distraction. Tant que je ne me laissais pas faire. Tant que je refusais d'aller chez le psychologue. Tant que je refusais de prendre ces médicaments qui soit-disant me feraient du bien, je n'aurais le droit à rien. Je resterais ici, entre ma table de nuit et mon lit, à attendre.
De toute façon, je m'en foutais, je n'avais besoin d'aucune distraction. J'étais bien, seul, avec mon malheur. Le porter sur mes épaules était déjà très fatiguant.
C'était même la seule chose que j'étais capable de faire. Quand je ne pleurais pas à cause de la douleur, j'emmerdais le personnel.
 
Voilà à quoi se résumait ma vie.
 
Les seules animations auxquelles j'avais le droit dans la journée étaient les cris des autres patients. Certains pétaient des câbles en cours de route, se révoltaient. Lâchaient des cris d'animaux sauvages. Je leur en voulais car ils ne faisaient que confirmer ce que le personnel pensaient que nous étions : des bêtes. Parfois, ils pleuraient aussi tout en tapant contre les murs pour demander à sortir. Il arrivait aussi qu'ils se croisent dans les couloirs et se battent. Comme des chiens.
Ces gens n'avaient aucune dignité.
En fait, tout le monde me faisait pitié ici.
 
Mes larmes avaient cessées de couler, j'entendis la clé s'enfoncer à nouveau dans la serrure. De façon plus brutale que d'habitude. Ce geste me valut un sursaut. Comme si l'on venait me déranger en pleine méditation. La porte s'ouvrit plus brusquement.
 
- Moon Jong Up ? Je suis ton nouvel infirmier, Bang Yong Guk. Lève toi. Ta rébellion a assez durée.
Tags : cellule une, prisonnier
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#Posté le dimanche 10 novembre 2013 17:50

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Ceresa, Posté le dimanche 24 novembre 2013 13:58

MJune a écrit : "Je n'ai rien dit ! Je l'ai ^^"

Tant mieux ^.^ j'attends ton avis !


MJune, Posté le dimanche 24 novembre 2013 12:32

Je n'ai rien dit ! Je l'ai ^^


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